HIDDEN CHARMS
Ce furieux combo allemand débarque avec un
premier single plein de foutre et de flammes (sic !). Du lo-fi garage-punk
de première bourre, tout dans le rouge, un peu dans le même
esprit que nos mortels Fatals. Ils déboulent avec un "Right Now"
survitaminé et boosté par un orgue de bon goût puis
enchaînent sur le tube du 45t, "Two Ain’t a Couple", un mid tempo
imparable à la Supercharger. Et rassurez vous, les quatre autres
titres c’est pas du pâté non plus. Y’a qu’à écouter
"Don’t Hide Your Charms" ou leur cover de "Roadrunner" pour comprendre
que le groupe a encore beaucoup à nous dévoiler.
Kleingeld, Junger-Willemin-Stiege 1, 48143 Münster, Allemagne
(www.kleingeld.net)
NASTY PRODUCT
"Perpignan 's not dead !". Et on vous le fait remarquer
depuis quelque temps. Cette fois ce sont leurs potes de Toulouse (Nasty
Product Rds) qui remettent ces fadas à l’honneur.
Tout d’abord avec le deuxième 45t des Mighty
GoGo Players, If You Wanna Play. Entre garage 60’s avec orgue
et héritage des locaux Beach Bitches. On regrettera peut-être
le son un peu touffu, mais tel que je connais le Piero, l’a fait exprès
l’animal... Crédiou !
Et puis, excellente découverte, le Sonic Chicken 4, drivé par Nico, ex-première lame chez les Bitch B. Quatre morceaux originaux et inspirés qui donnent un aperçu de l’étendue de l’univers du goupe. Garage virant sur le psyché pour "(I Had) Too Much To Drink (Last Night)" ; country enjouée un peu à la DM Bob sur "Right Side of Women" ; bizarrerie "punk meet Suicide" pour "Love by the Riverside" et ballade oblivianesque, entrecoupée de choeurs débiles à la D. Johnston sur "Sweet Little Thing". Un de mes disques du trimestre. Et si vous avez l’occasion de voir le groupe sur scène, ne vous en privez pas... Surtout pour leur batteur iconoclaste armé de ses baguettes à boules !
Le premier single du Kung
Fu Escalator, vient de tomber. Emanation bruyante des Fatals,
puisqu’on y retrouve Flat (batterie) et Marco (guit) accompagnés
pour l’occasion par un chanteur-guitariste habité, Eric, qui avait
jadis sévit dans le trio polymorphe, the Rippers (ceux de Perp’...
Les premiers ! cf. #14). L’ambiance est tendue et noire, quasi dépressive
sans pour autant être déprimante. Les guitares ferraillent,
toutes fuzz dehors, sur un beat minimal et métro-nomique. On pense
à Blacktop, aux Oblivians... Peut-être aux Country Teasers
aussi... Enfin tout ça passé au mixer GoGo Man, le spécialiste
des Produits Méchants !
(nasty.prod@wanadoo.fr)
THE ULCERS
Après un premier 45t sur Oddball Rds l’été
dernier, le groupe anglais sort son album sur le réputé label
Damaged Goods (Pop Rivets, Armitage Shanks, etc). Même programme
que pour leur première réalisation : guitare Fender barbelée,
rythmes frénétiques et chant déterminé au service
de morceaux punk-garage dans la lignée Rip Off Rds. Pas forcément
très fin, mais une bonne tarte dans la tronche. Signalons une reprise
lo-fi du "Attacking The Beat" des excellents Suicide Commandos.
Damaged Goods, PO Box 45854, London E111YX, Grande-Bretagne (www.damagedgoods.co.uk)
GUITAR WOLF
Retour aux affaires pour le Loup et ses acolytes...
Et que ça fait du bien ! Après le très décevant
UFO Romantics on se demandait quel tour allait prendre la musique du trio
nippon. Et bien, le bon... Le demi-tour. On revient aux guitares qui ferraillent,
aux solos sursaturés, aux grosses cylindrées alimentées
au nitrométhane et armées de bazooka à plasma prêts
à dégommer les Vengeurs de l’espace venus venger les morts
vivants de Vénus... Ouh je m’emporte un peu là, non ? Hé
bé écoutez le furieux "Jet 13" ou le strident "Moonlight
Boy" et vous comprendrez... Et que dire de "Demon Card" avec son mix débile,
voix et grosse-caisse d’un côté et tout le reste de l’autre.
La CLASSE ! Le seul truc, c’est qu’au bout de dix-sept salves de ce calibre,
vous risquez la surdité définitive ou pire, la zom-bification
! Loverock est pour l’instant disponible
sur Narnack Rds, mais mon petit doigt me dit qu’un label français
pourrait bien s’intéresser à la chose (Arnack Rds ?).
Narnack Rds, 381 Broadway, 4th Floor, Suite 3 New York City, NY 10013,
USA (www.narnackrecords.com)
DETONATIONS
Malgré un passé glorieux, il faut
bien avouer que New-Orleans n’est pas la ville la plus réputée
pour ses groupes punk-rock’n’roll. Alors, quoi de neuf au pays du gumbo
et des sauvages Tchoupitchoulas ? Une explosion ! Des Detona-tions qui
vont remettre en gras la Louisiane sur la carte mondiale du r’n’r. Suite
au premier single (Rhinestone Rds) qui nous avait déjà fortement
endommagé le cortex, Alive Rds a eu la bonne idée de sortir
l’album du trio, Static Vision. Au menu,
un garage punk tendu qui doit autant au blues ("Ray Man") qu’à Crime
pour son côté froid et obsessionnel ("Static Vision", "I May
Care"), avec une approche qui rappelle parfois les Reatards. Pas de basse
ici non plus mais deux guitares Fender dont l’une montée avec deux
cordes-basse. Un son impressionnant... A la limite du stoner, parfois.
Et à la batterie, l’ancien frappeur des Drags. Une valeur sûre
pour qui a pu voir le groupe d'Albuquerque sur scène. Recommandé.
Alive Rds, PO Box 7112, Burbank, CA 91510, USA (www.alive-totalenergy.com)
SOCIAL DISTORTION
La musique de Social Distortion est simple... Peu
de notes, peu de breaks, des chorus dépouillés... Et par
dessus, un gars qui nous raconte des histoires avec une voix de chat de
gouttière écorché. Et ça fonctionne ! Comme
toujours d’ailleurs. On avait quitté le gang d’Orange County il
y a près de huit ans avec White Light, White Heat, White Trash,
puis il y eut la disparition du guitariste originel qui laissa Mike Ness
dans l’expectative. Aujourd’hui il a digéré et nous recrache
Sex, Love and Rock’n’Roll (je vous le
disais, avec eux, pas de détours), un disque tout en mid-tempos
avec grosses guitares et chansons de cow boys modernes, urbains et libérés...
Un peu dans le style de ses albums solo. C’est d’ailleurs un peu le "Mike
Ness Band" depuis qu’il s’est entouré de fines gachettes issues
des US Bombs, Rancid ou Plugz entr'autres. Intemporel et excellent ! Si
vous préférez le groupe à ses débuts, essayez
de mettre la main sur le dvd Another State of Mind qui capture le groupe
en tournée en 82.
Kung Fu Rds, Martinus Nijhofflaan 2, 2624 Es Delft, Pays-Bas (www.kungfurecords.com)
PITSHARK RDS
Vous voulez du lourd, du tatoué, du barbu,
du musclé... Et bien le label parisien est là pour vous.
Dernier arrivage très costaud avec tout d’abord un maxi 45 (le retour
du maxi... Au moment où l’industrie du disque est soi-disant en
crise, bien joué !) des Supersuckers.
Trois morceaux dont la version de "Hey Ya !" (un lifting marrant et poilu
du tube r&b commercial des ignobles Outkast) et une excellente version
live de "Rock Your Ass". Dépêchez vous, y'en aura pas pour
tout le monde.
On continue avec un 10" live des Hydromatics qui documente un peu toutes les époques du groupe, des débuts avec Nike 'Copter à la batterie jusqu’à la dernière tournée où officiait Laurent Ciron (Dogs connection). Le son tient plutôt bien la route et le groupe déborde d’énergie. Un complément bienvenu aux deux albums studio.
Le guitariste des Hydromatics, Tony Slug, joue depuis toujours (1979 tout de même !) avec les Nitwitz. Le groupe hollandais a fait un comeback il y a quelques années sur Get Hip avec l'album The Dark Side of the Spoon. On retrouve d’ailleurs sur ce 25cm quelques morceaux de cette époque, vraisemblablement dans des versions différentes. Le tout est une compilation de divers enregistrements datant de 99 et 2000 dont les furieux "Rohypnol Lovedoll" (!!!) et "Totalitarian Rock’n’Roll" plus une cover du "Just Head" des Nervous Eaters.
Hollande toujours, avec The Felchers. Ceux-là non plus n’amusent pas la galerie sur les deux faces de ce 45t, Getting All I Need. C’est justement le titre de leur compo, hi-energy rock’n’roll puissant drivé par deux guitaristes virtuoses, dont l’incroyable Jevin (ex-Nitwitz, Brezhnev...). Le morceau se termine en mantra sonique sur près de deux minutes... Et on en redemande. En face B, ils font un sort au "Are You Ready" de Grand Funk... Inutile d’en dire plus. (www.pitshark.records.com)
THE GHOULIES
Deuxième album pour le quatuor suédois.
Reclaim The World est la suite logique
de Communication. Punk-core hi-energy, joué bien souvent au-delà
de la vitesse de sécurité. Dommage d’ailleurs parce que leurs
mid-tempos sont excellents ("John Walker" et surtout "Wage Slave" qui ouvre
l’album, entre The Bones et Turbonegro). Seize titres envoyés en
moins de trente minutes qui se veulent une chronique des petits "tracas"
du monde moderne (inégalités, oppression, désinformation
et... W !).
Rockstar Rds, Kurbrunnenstrasse 32-36, 52066 Aachen, Allemagne (rockstarrecords.de)
THE MANIKINS
Alors qu’il est quasiment impossible de trouver
les productions du combo suédois par chez nous, Screaming Apple
a eu la bonne idée de sortir en cd les deux récents albums
du groupe. Le premier, éponyme, sorti chez les Italiens de Rockin’
Bones, était une giclée primale de garage punk lo-fi assez
proche dans l’esprit des Sons of Cyrus ou des perturbés Rodriguez.
On retiendra le tube, "Leave Me Out" avec son riff stoogien et pléthore
de tambourin ou "I Need to Get Around" qui n’est pas sans rappeler le "Hosebag"
des Devil Dogs.
Pour leur deuxième effort, Epileptic
(P. Trash Rds), la connection avec les New Yorkais est encore
plus évidente ("It’s Only Blood", "I Want You"), alors que dans
le même temps ils renvoient aux Hives de Barely Legal ("Epileptic",
"Is This 911 ?", "You’re Outta Love")... Et ils n’oublient pas de rendre
hommage aux anciens avec des reprises de Radio Birdman ou des Fun Things
et une relecture de "Kissin’ Cousins" très proche dans l’idée
de celle des Saints. Très, très agréable !
Screaming Apple Rds, Düstermichstr. 14, 50939 Köln, Allemagne
(www.screaming-apple-records.de)
KNOCKOUT PILLS
S’il en faut un, ce sera celui-là. Allez
hop : ALBUM DU TRIMESTRE ! Leur précédent sur Dead Beat était
déjà une belle mise en bouche, mais ce 1+1=Ate
est une vraie pépite. Leur punk-rock ultra-dynamique
et rythmé se pare de choeurs/cris féminins ("Summertown Run-down"),
d’un piano énervé ("Not for Nothing" et son refrain à
la Queen) ou de claquements de doigts "jazzy" ("Recognition Scene"). Avec
forces trouvailles et arrangements subtils sur chaque morceau. Et quel
enchaînement de tubes au milieu du disque (dont l’inévitable
"Do the Skincrawl", vous verrez...) ! On a l’impression d’entendre un croisement
entre les Stitches, les Didjits et les Dickies sans que jamais les p'tits
gars de Tucson ne perdent leur personnalité. Et eux pour le coup,
ne fricotent pas avec la new-wave... Mine de rien, ça fait du bien
par les temps qui courent. (www.estrus.com)
DOLLHOUSE
Vous savez déjà combien les Suédois
aiment les grosses guitares... Et bien ces quatre jeunes vikings (à
peine plus de vingt ans de moyenne d’âge) en abusent joyeusement.
Point ici de heavy-metal aux accents poppy, mais un marécage 70’s
hanté par les spectres d’Hendrix, Led Zep' (le meilleur quand même
!) et surtout du MC5. D’ailleurs Michael Davis (le bassiste du Five) ne
s’y est pas trompé et il produit ce Rock And
Soul Circus. C’est par l’intermédiaire de sa femme,
Angela (ça ne s’invente pas), qui tient une agence de management,
qu’il a fait connaissance du groupe -ainsi que de Tokyo Sex Destruction
d’ailleurs-. Sur ce premier long player, le combo reprend... Le MC5 ! "The
Human Being Lawnmower" et nous gratifie de deux reprises que le gang d’Ann
Arbor a eu un jour sur sa set list : "Born Under A Bad Sign" sur lequel
la Kekaula pointe sa voix et "I Got the Feelin’" de Jaaaaaaaaames Brown.
Un bel hommage... Et bien plus encore.
Dim Mak, PO Box 348, Hollywood,
CA 90078, USA. (www.dimmak.com)
BLACK KEYS
Troisième album pour le duo d’Akron et certainement
leur meilleur. Le son est toujours excellent, avec la frappe organique
pleine de feeling de Patrick Carney et la guitare rugueuse de Dan Auerbach.
Les morceaux sont peut-être plus variés que sur les précédents
: Blues, évidemment, du "velvet blues" de "When the Light Goes Out"
au folk-blues stonien ("The Lengths") en passant par le plus traditionnel
(mais néamoins excellent !) "Keep Me" ; du groove aussi avec "The
Desperate Man" et même une approche garage sur "Girl Is On My Mind"
avec son intro à la "Shot Down" des Sonics ou ce "Till I Get My
Way" gorgé de Fuzz. (lp/cd Rubber Factory).
(www.fatpossum.com)
LES BELLAS
Pendant que leurs anciens camarades de jeux s’éclatent
chez les Fatals, Kung Fu Escalator ou Sonic Chicken 4, la paire de Beach
Bitches restantes, soit Shaggy L. et Giom ont monté les Bellas en
compagnie de leurs douces. Sur les trois titres de leur démo, Electrified,
on navigue entre garage et pop sixties, avec toujours ce sens immédiat
du refrain-qui-tue. Mention spéciale à "She’s On My Track",
une ballade que Kinks ou Beatles n'auraient pas reniée. Le label
perpignanais Profêt Rds aurait sorti un single du groupe avec deux
morceaux de cette démo. A pister... (Dernière minute : c'est
fait, le 45t est sorti, la ballade y est couplée avec un "Hey, I'm
Going Down" très freakbeat/garage qui fait taper du pied et rappelle
les débuts des Cynics mis en couleurs vives par les Headcoatees).
(www.profetrecord.com)
JOHNNY CASINO'S EASY ACTION
Vous vous souvenez de Johnny Casino, celui qui officiait
dans Asteroid B-612 et qui tient aujourd’hui la guitare chez les Egos.
Et bien notre killer australien s’est acoquiné avec une partie de
la frange américaine de la Confederacy of Scum (les frères
McCarthy de Limecell et le Cosmic Commander, qui s’était déjà
occupé de la tournée Asteroid aux States). "Oulahlah aux
abris !" hurlez vous peut-être déjà ! Vous allez me
dire. Et bien non, c’est pas si dur et lourd que ça. Accompagné
du frère de Johnny à la guitare, Grahame, le Johnny Casino’s
Easy Action pratique un rock’n’roll intemporel qui doit autant à
Chuck Berry qu’à AC/DC, Creedence, Ted Nugent ou tiens, aux B-Movie
Rats, avec des reprises très personnelles de "Expresseway to your
Heart" (ouais, le vieux standard soul), "Midnight to Six" des Pretty Things
et "Black to Comm" du MC5. Onze titres au son impeccable qui n’attendent
plus qu’un label. (démo, We’ve Forgotten More
Than you’ll Ever Know) (johnnycasino@bigpond.com.au)
(cosmicommander@msn.com)
OX
57ème numéro pour le luxueux fanzine
allemand Ox qui tient toujours le cap. 146 pages gavées jusqu’à
la gueule de chroniques, colonnes et articles : Social Distortion, Dead
Moon, Spittin’ Vicars, Holly Golightly, etc... Le tout en allemand. Le
zine est accompagné d’un cd 28 titres (Jello Biafra & The Melvins,
Viva l’American Death Ray Music, American Heartbreak...).
(www.ox-fanzine.de)
LARSEN
Le zine de Chambéry continue son bonhomme
de chemin et sort son numéro 21. On retrouve les rubriques habituelles
(notamment celle sur les vins régionaux), des chroniques ciblées
et un tour d’horizon de la planète qui groove, avec des articles
sur des groupes connus (Sirens, Tokyo Sex Destruction, Sharon Jones), mais
aussi plus inédits (Uptight, Mibs ou Monocaines). A noter aussi
un long papier sur la scène montpellieraine et un retour sur le
Ultraglide in Black des Dirtbombs à travers les morceaux originaux.
Du bel ouvrage donc avec comme d’habitude une superbe couverture (signée
Marcel Bontempi) et l’indispensable 45t six titres (Not of this Earth &
the Booboos, Sheetah & les Weissmuller, etc.)
(Larsen, 116 rue du Crey, 73230 St Alban Leysse - larsen.asso.fr)
SPACECHIPS
C’est un tout nouveau zine gratos qui nous vient
de Nancy. A ses commandes, Fifi, un p’tit gars qui écume les concerts
dans la France entière. L’aventure avait commencé avec un
site internet (spacechips.free.fr) et se poursuit maintenant avec ce fanzine
format A5 photocopié sans prétention, mais débordant
de passion. Au sommaire, des interviews des Briefs et des Hatepinks, un
compte-rendu du festival Lollipop’s Burning, plus quelques chroniques de
disques. On souhaite bonne chance et longue vie à notre jeune confrère
(hé hé, si ça fait pas vieux pro ça...). (SpaceChips
c/o Philippe Goguely, 13 rue de Metz, 54000 Nancy)
LITTLE PINK MEDICINE
L’ami Bart (alias Cherry Boy) et sa clique sortent
le numéro trois de leur zine. Au programme, un compte-rendu de la
tournée de Flying Over (le groupe du Boy), des articles sur Crime
et les Kill-A-Watts, une interview des Dwarves de 1990, initialement sortie
dans Maximum Rock and Roll, une autre des zignobles Zoomen, ainsi qu’une
tripotée de chroniques diverses (fims, disques, démos) et
de news en tous genres. (Little Pink Medicine, BP 84277, 17012 La-Rochelle
cedex 1)
Et puis comme le boy s’emmerde vu qu’il branle rien à
la fac, lui et ses amis ont monté Upsetter All Star, label spécialisé
dans les "enregistrements faits maison". Cette fois, on découvre
les Tommy Guns avec un enregistrement live à Radio Collège
(comme c’est mignon !). Le son est plutôt sympa, les titres des morceaux
me font hurler de rire ("I Want Cunt", "Sex Drugs Rock & Roll", "Invasion
of the Saucer Men"...) et en plus on entend Bart ouvrir sa gueule pour
fustiger les groupies. Du punk’n’roll rigolo et débraillé
avec un très bon chanteur qui rappelle un peu Mimos des TV Killers
et un bassiste qui doit avoir dix doigts par main... Soit quatre de trop
!). (Upsetter All Star, 31 rue A. Barine, 17000 La-Rochelle)Lo' Spider
THE
EGOS Planquez les bouteilles et sortez
les bouchons, voilà un super-groupe punk australien plus terrifiant
que les motards de Mad Max. Rassemblant Mad Mack (des ONYAS), sa copine
Delene, Johnny Casino (Asteroid B-612) et Link (Meanies), les Egos tronçonnent
du punk rock implacable qui déboule comme une Vel Satis sur l’autoroute
avec un son aussi organique et pétaradant que le dernier ONYAS (celui
enregistré live dans un hangar à fond les potards). “Powerpopplay”,
“Erratic Eviction”, “Fast Swimming”, “One 4 Me”, autant de bourre-pifs
jouissifs dans les roues des Fun Things / Bored! / Cosmic Psychos. Ajoutez
quelques mid tempos pachydermiques et une pochetronnade dégoulinante
de slide en conclusion. Dix titres pliés en vingt minutes, des textes
qui tournent autour des “anti-psychotiques, anti-dépresseurs, sédatifs,
guitares, natation et Marijuana” selon leur label Dropkick, et une couverture
débile : Mad Macka en maître-nageur bedonnant admonestant
chronomètre en main ses complices indisciplinés. Ça
prend tout son sel quand on sait que c’est effectivement son job l’été.
Les requins n’ont qu’à bien se tenir.
Dropkick Rds, PO Box 1072, North Fitzroy, Victoria, 3068, Australia-www.dropkick.com.au
FABIENNE DELSOL
Après avoir participé à l’étonnante
téléportation d’une partie de la scène garage de Limoges
vers Londres dans les années 90, elle s’est imposée avec
les Sires puis les Bristols de Liam Watson. C’est chez ce dernier, dans
les Toe Rag Studios, qu’elle a peaufiné pendant près de trois
ans No Time For Sorrows, son premier
album solo paru sur Damaged Goods. Un délicieux trip psyché
pop sixties, mélancolique ou terriblement Wizzzz ! Fabienne susurre
ses textes, entre voix de velours des girl groups US et trouble innocence
des chanteuses frenchy des années soixante, entourée de ses
potes des Bristols et de quelques pointures locales, soutenue par une production
sobre et inventive. N’allez pas chercher plus loin les prochains hits de
vos surprises parties : “I’m Gonna Haunt You”, “When My Mind Is Not Live”
(des early Status Quo), la cover ultra-swingante du “Laisse Tomber Les
Filles” de Gainsbourg, le prenant “Chills And Fever”, le planant “My Love
Is Like A Spaceship”, et parmi les autres reprises, “Never Learn To Cry”
(de Simon Napier-Bell, adapté au début des années
70 par Françoise Hardy) ou “I’ll Wait For You” de Gerry And The
Pacemakers.
Damaged Goods, PO Box 45854, London, E111YX -- www.damagedgoods.co.uk
CRIME
Le fugitif extrait du concert de ce gang californien
dans la prison de Saint Quentin à la fin des seventies qui apparaît
parmi les bonus d’un DVD des Cramps (le live à l’hopital psychiatrique
de Napa) est un moment d’anthologie ! Nos quatre punks gominés déguisés
en flics, surveillés du haut des miradors par les vrais matons armés
jusqu’au dents, et les tronches patibulaires et rigolardes des détenus
brandissant à l’unisson l’affiche où apparaît en grosses
lettres le nom du groupe : CRIME ! Autoproclamé “Le premier et unique
groupe Rock’n’Roll de San Francisco”, Crime a sorti un premier single meurtrier
en 76 et semé la terreur (et la confusion chez les vrais keufs du
SFPD) jusqu’au début des années 80. La compilation San
Francisco’s Still Doomed, lifting d’une précédente
compil’ sortie en 1990, propose deux des trois 45 tours officiels, leur
seule discographie, et deux sessions datant de 78 et 79. Du punk teigneux,
cryptique, sombre et intense, quelque part entre les Stooges période
Williamson, les Dead Boys, les Heartbreakers et les early Angry Samoans.
Un must.
Swami Rds, PO Box 620428, San Diego Ca 92162 -- www.swamirecords.com
THE ULTRA 5
Formés en 86 à New-York, ils symbolisent
une large frange de la deuxième génération du revival
garage sixties, des gangs excellents mais noyés dans la masse, et
qui eurent bien du mal à s’imposer. Pourtant, avec leur line-up
mixte, les dégaines sexy, les Vox en bandoulière, les colliers
d’os... Euh, oui, les Fuzztones l’avaient déjà fait. En tout
cas, jusqu’au début des années 90, ils se forgèrent
un solide réseau de fans surtout en Grèce et au Mexique (!).
Et c’est d’ailleurs le label grec Green Cookie Rds qui vient de rééditer
leurs deux albums studio, Reincarnation et The House Of Fun, sur le CD
Denizens Of Dementia, avec en bonus
un inédit et deux vidéos. Vingt-quatre titres pour redécouvrir
la bande de Bob Uhr et sa vision éclectique des sixties : du psyché
punk et du garage hanté à la Fuzztones, mais aussi des influences
plus pop ou punk rock, voire glam, une incartade soul, des hommages aux
Stones (“Off The Hook”) et à Davie Allan (“The Last Ride”), quelques
titres avec des vocaux féminins (“City Of Fire” qui évoque
les early Slickee Boys), et des tubes qui ne doivent rien à personne
(“Bones Walk”, “Rock’N’Roll Doll”, “So High” ou “Gotta Be A Better Way”).
Bob Uhr poursuivit par la suite une carrière discrète avec
notamment The Zero Child et The Bare Bones.
Green Cookie, PO Box 50501, 540 13 Thessaloniki, Grèce -- www.colorcookies.moonfruit.com
DIRTBOMBS V/S KING KHAN
On est d’abord tombé sur cette pochette d’un
blanc immaculé, ornée d’un simple sticker indiquant The Dirtbombs,
“Live : North Of 8 Mile”, et un label
mystérieux (MFIC Records) à l’improbable logo... Après
une analyse minutieuse durant un Dig It! Radio Show, aidés d’une
Kro et d’un pack de joints, on a conclu avec Lo’ Spider qu’il devait s’agir
des Peel Sessions enregistrées il y a quelque temps par le gang
de Mick Collins, inédites jusqu’à présent mais circulant
sur le web. Le line-up à deux guitares (avec Tom Potter à
la fuzz), neuf titres couvrant les trois albums (de “Granny’s Little Chicken”
à “Motor City Baby”, en passant par “Chains Of Love” ou “Kung Fu”),
un son énorme et plus cru encore qu’en studio (rarement la double
batterie a été aussi aplatissante), une coulée de
lave groove et vicieuse. Un peu court et un peu cher, mais une vraie bombe.
Puis on s’est jeté sur le split album Billards
At Nine Thirty (avec King Khan & His Shrines, sur Sounds
Of Subterrania!). La face Dirtbombs inaugure le nouveau line-up avec Troy
Gregory (The Alphabet) à la deuxième basse, qui chante un
de ses titres et en co-écrit trois autres. Déception ! Ambiance
tièdement groove, vaguement psychédélico-hypnotique,
et un morceau teigneux qui réveille l’auditeur assoupi mais s’achève
avant même d’avoir vraiment démarré.
Par contre la face King Khan est tonitruante. Six brûlots
revenant vers le Rythm’n’blues virulent des débuts, dont une nouvelle
version ultra-carton de “Burnin’ Inside” qui clôturait le dernier
album. Ceux qui ont trouvé celui-ci trop funky ou pas assez pêchu
pourront rattraper le coup aveccette dernière livraison. On y reconnaît
aussi quelques morceaux qu’ils jouaient sur scène lors de la dernière
tournée. Le concert toulousain fut magistral, un groove d’enfer,
des cuivres juteux, un big band qui roule de mieux en mieux, un jeu de
scène fendard, culminant avec l’irruption au rappel du King déguisé
en Mr Supernatural : collant ringardos, casque en plastique et serviette
éponge en guise de cape !
Petit retour justement sur ce deuxième LP, Mr
Supernatural, déjà chroniqué en version
“CD roulé sous les aisselles” dans le dernier numéro, ne
serait-ce que pour coller dans ces pages sa superbe couverture, et signaler
qu’il est sorti sur Hazlewood Rds (en tout petit, le logo d’un gros label
honni traîne aussi au verso). En plus, c’est un wired vinyl... De
quoi ? Après avoir vainement tenté de l’insérer dans
mon unité centrale, j’ai compris qu’il fallait aller sur le site
du label et qu’avec le mot de passe donné sur le disque, on pouvait
accéder à quelques titres gratuits de l’écurie Hazelwood.
Un nouveau gadget pour contrer les pirates, sans doute...
www.thedirtbombs.net - www.king-khan.com
- www.soundsofsubterrania.com
MEET ME IN THE TIME TUNNEL
La nouvelle compil’ montée par Keith Grave
vient de tomber. C’est lui qui explore le punk du Connecticut et du Massachusets
pour Dionysus. Cette fois il se penche sur des obscurités powerpop
période 78-85 pour les Japonais de Wizzard In Vinyl. Enfin, le powerpop
vu par l’animal flirte avec la new wave, le punk mélodique - voire
furieux (The Matcheads déjà pistés sur un Killed By
Death) - ou carrément le heavy garage psychédélique
(avec l’énorme “You Go Home” des Foreign Objects). Beaucoup de gangs
du Nord-Est là encore (dont l’inévitable Dennis Most et le
combo de son frangin, Butch Minds The Baby), beaucoup de véritables
pépites (The Reducers, The Silencers, The Reactors, T.V. Neats...),
et quelques détours par l’Ecosse (The Zips), l’Australie ou le Japon
(The Shamrock). Vingt titres percutants livrés avec des notes de
pochettes parfois marrantes signées par les groupes eux-mêmes.
(www.wizzard-in-vinyl.com)
LES TRIOMPHES DU RYTHM AND
BLUES
Après le Blues et la Country (gaffe, y’a
aussi l’accordéon ou la musique classique), un nouveau coffret de
vingt CD à quinze euros a envahi par palettes entières les
hypers dont le nom résonne du coup, et bien involontairement, comme
un hommage au “Crossroads” de Robert Johnson. Des coffrets bien foutus,
une sélection soignée, un livret apportant quelques infos
biographiques et un prix ridicule, le secret étant de choisir des
morceaux dont le copyright date d’au moins cinquante ans, tombant ainsi
dans le domaine public ou quelque chose comme ça.
Avec Les Triomphes du Rythm And Blues, on plonge dans le chaudron
fertile qui a donné naissance au Rock’n’Roll. Faut quand même
surmonter le choc initial dû à l’irruption de rumbas et autres
sambas en lieu et place de Louis Jordan sur le premier CD. Un érudit
latin soul de la liste Panikorama a reconnu Edmundo Ros, un héros
de la zique cubaine. Ce planton laisse supposer que le prochain épisode
sera exotique. Pour le reste, qu’il soit consacré à un instrument
particulier, un artiste (Ray Charles, Johnny Otis), une ville (Memphis,
New Orleans) ou un genre (Orchestres, Doo-Wop, Roots Of Rock’n’roll...),
chaque disque fourmille de pépites plus ou moins classiques, et
souvent difficiles à dénicher. Près de vingt-trois
heures de bonheur à ce prix là, inutile de barguigner. C’est
aussi la bande-son rêvée pour les lecteurs de Nick Toshes,
une quinzaine de ses “Héros oubliés du Rock’n’Roll” y apparaissent.
SCREAMING APPLE
De la même génération que les
Ultra 5, The Projectiles
ont jailli des cryptes de Rochester, New York - home des Chesterfield Kings
- au milieu des années 80. Une maigre discographie (deux singles)
et la rude concurrence du secteur garage 60’s de l’époque les ont
plongés dans l’oubli (certains réapparurent avec 1313 Mockingbird
Lane ou Susan & The Surftones). Qui sait ce qui serait advenu si leur
album mis en boîte dans les réputés Saxon Recording
Studios avait bien vu le jour sur Voxx comme prévu. Vieux fans fidèles
(les Projectiles apparaissent sur leur premier EP compilation), les tauliers
du label de Cologne ont décidé d’exhumer cet album perdu.
Bien joué : Hanging Out est une jouissive giclée de teen
punk virulent, de rythm’n’blues débridé et de garage à
orgue classieux. Quatorze titres déterminés et stylés,
et dix reprises en tout, dont “Last Time Around” des Del-Vetts (relifté
quelque temps plus tard par les Cynics), “That’s Your Problem” des Outsiders,
et un “Whole Lotta Shakin’ Goin’ On” bien secoué, enregistré
live en studio dans une ambiance frénétique. Une injustice
est réparée.
Très bonne nouvelle pour les nostalgiques des Untamed Youth, The Real Bad News de Sacramento s’imposent comme de dignes héritiers. C’est d’ailleurs Deke Dickerson, leader des légendaires surfers allumés qui les a découverts et embarqués aussi sec dans son studio pour y enregistrer ce premier opus, Black And White And Red All Over. Réjouissant de bout en bout, c’est un cocktail épicé de frat rock, de surf et de garage rythm’n’blues avec orgue et saxo, un sens certain de la dérision (mention à “Krispy Kreme”, variation de “Farmer John” dédiée à une marque de donuts), une énergie juvénile et des choeurs percutants malgré un son assez cheap, plus des covers de bon goût : “Leave My Woman Alone” de Ray Charles, “Hello Walls”, ritournelle country reliftée réverb’ et orgue sautillant, ou “Midnight Blues” dans une version plus enlevée que celle des Detroit Cobras.
Curieusement, c’est après un premier album que les Quebécois The Chains (mené par Alex, l’ex-Spaceshits) sortent leur premier 45 tours. Ils ont ajouté une bonne louche de soul dans leur garage sixties et ces deux titres pourraient faire chavirer les fans des Slow Slushy Boys.
Screaming Apple : Düstemichstr.14, 50939, Köln, Allemagne - www.screamingapple.de
VOODOO RYTHM RECORDS
La fanfare des Dead
Brothers (feat. un ex-Maniacs) est de retour avec Flammend’
Herz, leur troisième album, bande originale d’un documentaire
(premier prix à la Bienale de Berlin) sur le tatoueur allemand légendaire
Herbert Hoffmann. Beat-Man, le boss de Voodoo Rythm, les a couronnés
“meilleur orchestre funéraire au Monde”. Tuba lancinant, piano bastringue,
banjo ou mandoline, une ambiance années 30/40, un morceau chanté
pour dix-huit plages instrumentales qui naviguent du jazz manouche au blues,
de la country à la java, du Western spaghetti aux vieux Fellini,
sans oublier une petite pelletée de musique funéraire sicilienne
(là c’est plutôt Le Parrain). Nostalgique et contemplatif,
parfait pour une fin de soirée alcoolisée ou une après-midi
pluvieuse.
Retour au garage rock vintage avec un nouveau 45t des Hipbone Slim And The Knee Tremblers, alias Sir Bald Diddley, Bruce “Bash” Brand et John “Lard” Gibbs, qui reçoivent un coup de main de Mickey Hampshire (“I’m Gonna Give You Everything”), et de la délectable Holly Gollightly (sur “What Do You Look Like” extrait de leur deuxième LP, Have Knees, Will Tremble toujours sur Voodoo Rythm). La bande des potes de Billy Childish quoi... Ils ont dû virer le matos numérique du Toe Rag Studio à coup de boots. Ça sonne comme ça en tout cas. (www.voodoorythm.com)
DEAD BEAT RECORDS
Marat agonisant dans sa baignoire sur fond de guillotines,
la couverture flashe à mort. French Fries, Guillotine
And Love est le titre de cette compilation des Marseillais
Neurotic Swingers que
vient d’éditer le plus européanophile des labels punk US,
Dead Beat. Ce CD treize titres contient des extraits du EP What’s Your
Definition Of Underground et de l’album Art Rats plus quatre inédits
et une vidéo. Une bonne rasade de pastis punk speedé et musclé
à la Briefs / Stitches allongé d’une lichette Dogs, et une
belle carte de visite pour la tournée américaine qu’ils ont
effectuée cet automne.
Ils viennent de Munich mais sont suédois dans l’âme, The Lucky Punch déboulent un peu tard avec leur heavy punk pur jus scandinave. Au début des années 90, ils auraient déclenché une épidémie de torticolis chez les headbangers. Aujourd’hui la concurrence est rude. Mais Kick Up A Hullabaloo n’est pas ce qu’il y a de pire dans le genre : une petite touche Hives sur le premier titre, une combinaison gros riffs / mélodie addictive à la early Hellacopters / Sewergrooves par la suite, des références fendardes à AC/DC (“Back In The Days”, son riff mortel et son passage à la “Let There Be Rock”), et bien sûr le gros son des familles qui vous ramone le cortex et vous laisse sur les genoux. Punch, c’est sûr. Lucky ? On leur souhaite...
Troisième combo européen à l’honneur
dans la dernière livraison Dead Beat, les Italiens Taxi
vous embarquent pour deux virées viriles sur fond de punk rock bien
épais, dans la veine Weaklings, qui ont toutefois un peu de mal
à décoller (“Who’s To Blame”/“Down By Love”). Essayez plutôt
l’album Like A Dog toujours sur le label californien.
Dead Beat Rds, PO Box 238, Los Angeles, CA 90078 -- www.dead-beat-records.com
THE MUTANT PRESS
A voir la couverture de son dernier CD on pressent
que le Mutant Press doit maintenant souffrir d’un sévère
syndrome de dépression post-électorale. Evil
est un fourre-tout psychédélique pop /heavy / punk / new-wave
agrémenté de rap moqueur et de gros groove militant. Hélas,
le corrosif “Guantanimo Shuffle” n’a pas fait pas basculer l’élection,
et le sympathique one-man-band de Detroit (de son vrai nom Jerome T. Youngman)
propose en pochette intérieure une solution définitive au
problème Bush. On vous laisse deviner... (www.geocities.com/mutantpress2002/)